mardi 19 mai 2015

Monsieur François Hollande : qui faut-il croire ?

En juillet 2014, la Libre Pensée vous a interpellé publiquement sur une étape du Tour de France pour protester contre le fait que les Services de police , chargés de veiller à votre sécurité, avaient interdit à la Libre Pensée de déployer une banderole demandant la réhabilitation collective des Fusillés pour l’exemple.Cette banderole a été confisquée par les policiers et rendue après votre départ.
 
A-t-on le droit encore en France de manifester ses opinions pacifiquement sans avoir à subir les oukases des forces de police ?

Nicole Aurigny, vice-Présidente de la Fédération nationale de la Libre Pensée vous a alors interpellé, comme le montre cette vidéo retransmise (sans le son) par TF1 dans une émission de Nicolas Cantaloup.



Elle vous questionnait sur notre demande de réhabilitation collective des 639 Fusillés pour l’exemple de la Première Guerre mondiale, victime de l’arbitraire de l’Etat-major des armées.

Elle vous rappelait que, lorsque vous étiez Président du Conseil général de la Corrèze, vous aviez fait procéder au vote d’une motion demandant leur réhabilitation.

Vous lui avez répondu, que vous n’aviez fait voter que la réhabilitation des Fusillés « au cas par cas ».

Le vœu voté par le Conseil général, que nous publions ci-dessous, montre que votre propos ne correspond pas à la réalité. L’expression « cas par cas » n’y figure pas et tout lecteur honnête ne peut que comprendre qu’il ne s’agit que d’une réhabilitation collective des Fusillés pour l’exemple de 1914-1918.

Alors, qui faut-il croire ?

François Hollande quand il est Président du Conseil général de Corrèze ?

 Ou François Hollande quand il est Président de la République ?

Monsieur le Président de la République : répondez !

10.4. Vœu pour la reconnaissance des soldats condamnés pour l’exemple comme soldats de la Grande Guerre à part entière adopté à l’unanimité des présents par le Conseil général de la Corrèze le 27 mars 2009.
 « Considérant que tout au long de ces quatre années de guerre, des combattants français ont été condamnés pour l’exemple et exécutés ;
» Considérant les travaux des historiens qui ont largement démontré l’arbitraire, la précipitation et le non-respect des droits les plus élémentaires de la défense qui présidaient aux décisions des cours martiales ;

» Considérant que sans chercher à réécrire l’histoire ou à l’instrumentaliser, le temps est venu d’une mémoire apaisée, ce qu’illustrent les propos de Lionel Jospin en novembre 1998 et de Nicolas Sarkozy le 11 novembre 2008, qui plaident pour la réintégration des condamnés pour l’exemple dans la mémoire collective ;

» Considérant le cas du Corrézien Léonard Leymarie et de sa famille qui, même si son nom est désormais inscrit sur le monument aux morts de Seilhac, attendent de voir réparer totalement l’injustice faite au soldat par une réhabilitation pleine et entière ;

» Le Conseil général de la Corrèze, réuni en séance plénière vendredi 27 mars 2009, invite la République française à prendre, dans la générosité qu’elle doit à tous ses enfants, la décision de reconnaître les soldats condamnés pour l’exemple comme des soldats de la Grande Guerre à part entière, de façon à permettre que leurs noms puissent être légitimement inscrits sur les monument aux morts des communes de France, à la demande de leurs familles ou des associations et collectivités concernées. »